Salamà !
Voilà maintenant une semaine que nous sommes bien arrivés sur l’île de Madagascar!
Le voyage en avion de Montréal à Tananarive en passant par Paris s’est très bien passé. Plus de 24h de voyage, mais qui valent la peine. Une fois les pieds posés sur la terre malgache, nous commençons seulement à réaliser que le projet commence. Nous sommes tous très énergiques et le sourire jusqu’aux oreilles ! Une fois la douane passée, quelques petits stress avec la perte d’un document d’un des membres et d’une valise qui peinera à sortir de sa cachette, tout rentre dans l’ordre et nous sommes contents de rencontrer notre partenaire qui nous accueille les bras ouverts. Ce sont les sœurs MIC qui sont présentes après nous avoir attendus plus de 2h (il est presque minuit) et Maxime Pitre, membre de l’équipe de ISFQ et du PRÉCI 2014 qui lui faisait une école et des latrines dans le même village que nous. Tout est organisé pour notre arrivée, deux véhicules sont là pour nous amener dans la maison des sœurs à la capitale où nous allons loger pendant une semaine. C’était très turbulent à l’aéroport…Tous les travailleurs sur place voulaient nous aider pour obtenir de l’argent. Il fallait faire vite et savoir dire « tsy » qui veut dire non en malgache. Enfin, la petite soupe qui nous attend, préparée avec cœur, n’est qu’un échantillon de l’accueil qui nous est offert.
En effet, nous sommes choyés comme des petits rois. Des repas faits maison tous les jours composés de riz, légumes, viande, poisson et toujours le petit dessert pour satisfaire les dents sucrées. Chacun a sa propre chambre avec lit et un accès aux toilettes et aux douches. Tous les soirs, nous mangeons avec les sœurs et en profitons pour passer notre première année scolaire malgache ! Et oui, nous apprenons à parler et à compter. Nous sommes des élèves très assidus d’ailleurs ! Les soupers avec les sœurs sont des parties de fou-rires. Nous parlons de tout et de rien, échangeons sur nos cultures et les différences sont toujours sujettes aux rires !
La simplicité dans laquelle vivent les sœurs est un exemple à suivre et nous fait du bien. Loin de la vie stressante du monde occidental, nous nous adaptons à ce mode de vie malgache plus tranquille qu’on appelle « mora-mora ». Nous en profitons donc pour s’adapter tranquillement à ce nouveau pays. À côté de cela, nous vivons dans les bas quartiers de la capitale où nous côtoyons la pauvreté. Le plus difficile à Tananarive est la pollution. Il y a une odeur permanente de diesel et de poubelle sans compter les particules en suspension qui s’apparente à du smog et on peut même les apercevoir avec nos lampes frontales. La capitale est remplie de monde, de voiture, de petites charrettes, et de petits commerçants sur le bord de la route qui peinent à subvenir à leurs besoins. Malgré leur manque de ressource, nous sommes impressionnés par leur art de la débrouille et du partage. Ils en ont beaucoup à nous apprendre !
Côté projet, ça avance aussi. Nous avons rencontré deux entrepreneurs et avons fait le choix de Mr Mamiosa. C’est celui qui nous a été recommandé par l’équipe du PRÉCI 2006 qui était elle aussi à Madagascar. Le contrat est maintenant signé et tout le monde a hâte de commencer la construction. Les matériaux premiers sont presque tous commandés et certains sont déjà sur place. Nous allons donc arriver au village d’Ambatofotsy le 5 septembre avec l’entrepreneur et la construction devrait commencer le 11 septembre en attendant que le campement temporaire et toutes autres préparations soient bien installées pour les ouvriers. Le conteneur de matériel médical est officiellement chargé et parti du port de Montréal. Il devrait arriver à Madagascar au cours du mois d’octobre. Nous avons également visité le dispensaire à côté de notre maison, géré par la sœur Noëlline, pour mieux se rendre compte de son organisation et des besoins prioritaires. La sœur nous a également donné ses impressions sur nos plans et donné des recommandations afin qu’ils soient encore plus fonctionnels. Nous avons pu aussi observer les techniques de construction locale. Globalement, nous pouvons améliorer les plans confectionnés en amont par notre partenaire, les Architectes de l’urgence et de la coopération (AUC) et nous avons mis en place des stratégies pour réduire les coûts.
Pour finir sur une petite note légère, nous avons pu visiter quelques quartiers de la capitale avec notre guide Maxime qui était là pour quelques jours. La haute ville est un peu plus tranquille et nous pouvons y observer en un coup d’œil l’intégralité de la ville, le palais de la reine Victoria, quelques jardins et plans d’eau. Hier, un ami malgache, que l’on avait rencontré à Montréal, Rija, et son beau-père, Joseph, ont passé la journée avec nous. Nous sommes allés visiter un zoo dans la capitale pour rencontrer ces fameux lémuriens. Nos deux guides locaux nous ont accueillis dans leur maison à la campagne. C’était l’occasion pour nous de respirer le grand air frais et de découvrir encore un autre mode de vie. En effet, là-bas, les gens vivent essentiellement de l’agriculture et de la fabrication de briques. Nous avons donc pu se balader à travers ces champs qui sont extrêmement bien organisés et entretenus. On trouve de tout : des choux, poireaux, courgettes, haricots, betteraves, manioc, rizières, bananiers, manguiers, goyaviers, papayers, glaïeuls, etc.. Nous avons pu observer de près la fabrication de brique d’argile : argile + eau dans moule ; démoulage ; sécher pendant 15 jours ; cuire pendant 15 jours ; après cela la brique est rouge !
Demain départ pour la découverte de l’ouest de l’île pendant 9 jours avant de commencer en pleine forme la construction.
Veloma !