Dimanche 29 septembre
En ce jour de congé, l’équipe se prépare à affronter les Maasais dans un match de soccer. Malgré les gros nuages, l’équipe se rend sur le chantier à 14h pour rencontrer les employés pour débuter le match. En chemin, nous avons ramassé plusieurs enfants qui tentaient tous de nous tenir par la main. Arrivé sur le chantier, aucun employé en vue. Nous nous sommes donc dirigés vers le terrain de soccer où il y avait un grand rassemblement de Maasais. Nos employés étaient parmi eux et nous ont indiqué que la rencontre était à propos du déménagement de certains Maasais dans d’autres villages. Nous en avons donc profité pour prendre quelques photos avec les enfants. Peu de temps après, il a commencé à pleuvoir. Les Maasais se sont mis à courir de tout bord tout côté pour se protéger de la pluie et l’équipe s’est retrouvée dans une salle de classe de l’école la plus proche. Nous avons donc passé l’après-midi à danser avec une trentaine d’enfants en attendant la fin de la pluie. La pluie ne finissant plus, nous avons décidé de reporter le match de soccer à la semaine suivant.
Lundi 30 septembre
N’ayant plus de briques et notre fournisseur nous informant que les briques ne seront pas prêtes avant le 11 octobre, le chantier est au ralenti. Nous avons donc commencé à installer les coffrages des ceintures de deux classes et les armatures pour les ceintures de tous les bâtiments.
Cela fait plusieurs semaines que Andrea se plaint que les employés Maasais prennent trop de temps pour leurs pauses déjeuner, alors Andrea a décidé de faire venir le déjeuner au chantier. Désormais, chaque matin, un commerce du village arrive avec du thé, des chapatis (une crêpe africaine) et des mandazis (des beignes) au chantier. Mathieu, Charles, Étienne et Lucas profitent donc de l’occasion pour prendre leurs déjeuners en même temps que les autres employés, tout en encourageant les commerces locaux.
Mardi 1er, mercredi 2, jeudi 3, vendredi 4 octobre
Nous avons début l’implantation et le creusage du trou des latrines. De plus, nous en avons profité pour débuter de couler les ceintures des classes et à continuer les armatures nécessaires pour le restant du projet. Arpakwa nous a également parlé de sa graduation de l’académie militaire le samedi 5 octobre et essayait d’obtenir la permission pour que l’on puisse aller le voir. Malheureusement, étant donné que le ministre du Tourisme était présent, les protocoles de sécurité pour assister à la cérémonie étaient trop compliqués pour qu’on puisse y assister.
Samedi 5 octobre
La journée a commencé tranquillement alors que Mathieu, Charles et Étienne décoffraient les ceintures alors que Audrey et Lucas travaillaient sur les armatures des latrines. En début d’après-midi, une grosse averse a débuté ce qui a forcé tout le monde à cesser de travailler. Charles et Étienne en ont profité pour améliorer le poulailler alors que Lucas, Mathieu et Audrey ont pris refuge dans l’église où la chorale Maasai pratiquait pour la messe de dimanche. L’organiste a également permis à Lucas de l’accompagner alors que les Maasais chantaient. La journée de chantier s’est terminée par la suite, la pluie n’étant pas près de finir.
Dimanche 6 octobre
L’équipe est enfin prête à affronter les Maasais sur le terrain de soccer. Notre cuisinier étant malade, nous en avons profité pour cuisiner un petit peu. Étienne s’est occupé de faire un bon déjeuner avec quelques saucisses que nous avions trouvé à Karatu la semaine d’avant. Lucas s’est occupé de cuisiner une sauce spaghetti assez épicée. Nous nous sommes rendu au terrain de soccer avec notre voisin Lameck à 14h pour y rejoindre nos employés Maasais. Nous avons attendu une trentaine de minutes étant donné que la messe n’était pas encore finie. Nos employés sont arrivés avec une glacière remplie de t-shirts, de shorts et bas de soccer. Nous avons vite compris que pour eux, le soccer, c’est du sérieux. Malgré l’altitude, le terrain en pente et le manque de pratique, l’équipe du PRÉCI a triomphé avec un score de 7-5. Nous en avons donc profité pour célébrer avec nos employés par la suite. Pour souper, nous avons eu l’occasion de goûter à la cuisine de Mathieu et Agathe. Ils ont tenté de nous faire du riz. Malheureusement, les proportions eau-riz n’étaient pas tout à fait respectées. Nous avons donc eu droit à une pâte au riz avec quelques carottes dures au travers. Une chance que nous avions un peu de sauce soja et de sauce piquant pour nous aider à avaler le tout.
Lundi 7 octobre
De retour au travail, nous attendions avec impatience notre camion de bois et de blocs de béton pour continuer la construction. Malheureusement, la pluie a détérioré l’état des routes et il était impossible pour quiconque de rentrer dans Ngorongoro. Nos fundis étaient parti pour la fin de semaine à Karatu pour voir leurs familles, alors ils étaient eux aussi bloqués. Normalement, la pluie commence en fin octobre, mais il semblerait que la saison des pluies commence plus tôt cette année. Nous avons donc commencé à mettre le coffrage sur les colonnes de la cafétéria. Heureusement, les autorités du Ngorongoro ont réussi à améliorer l’état des routes en avant-midi et nos deux camions contenant les blocs de béton ont pu passer avec notre fundi Ema en début d’après-midi.
Mardi 8 octobre
Notre fundi Andrea arrive enfin avec notre bois et Greg, un charpentier de Karatu. Ayant commandé tout le bois nécessaire jusqu’à la fin du projet, nous avons pris tout l’avant-midi pour le décharger. Entre temps, nos employés Maasais travaillaient à couler les colonnes de la cafétéria. Après une courte discussion sur le design des charpentes avec Greg, il s’est mis à la tâche. Nous étions impressionnés par sa rapidité et précision à monter la charpente. Étienne et Charles ont assisté Greg à monter les charpentes. Ayant reçu les blocs de béton, nos employés ont commencé à les installer dans le trou de 3.2 m pour les latrines.
Mercredi 9 octobre
La veille, en une après-midi, Greg a réussi à monter 10 des 22 fermes de toits. N’ayant plus assez de clous, nous avons donc pris la décision de commencer à monter la charpente sur les classes. Initialement, nous pensions installer un système de poulies pour monter les fermes de toit, mais nous avons décidé d’y aller avec la technique locale. Huit personnes tenaient la ferme alors que Étienne, Mathieu, Greg et Ema étaient debout sur la ceinture de la classe pour la soulever. Les fermes des deux premières classes étaient en place à la fin de la journée.
Cela faisait plusieurs soirs qu’il y avait beaucoup de bruits devant notre logement. Vers 23h, Mathieu et Lucas se sont levés pour voir ce qui se passait. Il y avait une dizaine de zèbres en train de brouter entre nos chambres et notre cuisine. Armés d’une lampe torche, les deux sont sortis pour observer les zèbres.
Jeudi 10 octobre
Le travail se faisant de plus en plus rare sur le chantier, nous avons travaillé qu’avec les fundis et leurs employés. Nous avons posé les purins des toitures pendant que les employés terminaient les blocs dans le trou des latrines.
Nous avons également eu la visite d’un éleveur de poules qui a vendu trois à Charles et Étienne qui sont maintenant rendus à 9 poules. Nous avons également eu droit au retour d’un employé nommé Issaya, qui avait été renvoyé un peu plus tôt dû à son état d’ébriété sur le chantier. Il était présent, car Arpakwa l’avait engagé pour faire des rénovations sur sa maison. Malgré tout, nous avons eu bien du plaisir avec lui, qui s’est porté bénévole pour nous assister. Nous avons tous bien rigolé lorsqu’il a avoué son amour pour Agathe, « first lady of Paris » et Lucas, « Korean that will set an ambush in the night ». La journée s’est terminée avec Arpakwa qui est venu nous rejoindre pour voir l’avancement du projet. Nous avons également eu la nouvelle que les briques ne seront pas prêtes avant la semaine prochaine.
Vendredi 11 octobre
Charles et Lucas quittent pour Karatu pour faire les paiements à nos fournisseurs. Il quitte en matinée avec Arpakwa et notre voisin Lamek. L’état des routes commence à se détériorer grandement et plusieurs voitures et camions sont complètement pris dans la boue. Heureusement, cela n’arrête pas Arpakwa et sa petite Suzuki. À cause du manque des briques, le chantier se termine assez tôt, ce qui laisse donc au reste de l’équipe un après-midi de plus de repos.
Samedi sera un jour de congé à cause du manque de briques et lundi également, qui est un jour férié pour commémorer la mort du premier président tanzanien. L’équipe en profitera pour monter le cratère d’Olmoti qui se trouve juste à côté de la maison et pour visiter le village natal d’Arpakwa. L’équipe s’agrandira peut-être lundi prochain avec l’adoption d’un petit chiot appartenant à Arpakwa.
À bientôt !
L’équipe du PRÉCI 2019