Une première semaine bien productive !

Et voilà maintenant notre première semaine de construction qui est bien terminée. Nous sommes très contents de ce début très efficace. On pourrait même dire, comme une expression qui sort souvent ces derniers temps : ça y va au toast !

Tout d’abord, l’implantation du terrain a été complétée depuis l’ouverture du chantier le samedi 9 septembre. Après cela, les bases des fondations des colonnes ont été creusées. C’est une tâche assez tenace compte-tenu des 48 bases à creuser avec le soleil brûlant malgache qui ne manque pas à l’appel. D’ailleurs, à la vue d’une terre très solide, il a été décidé de réduire la profondeur initiale d’excavation. On parle alors de bases de fondation de dimensions 0.8 m*0.8 m par 0.6 m de profondeur et de tranchées de 0.4 m de large par 0.3 m de profondeur. En tout, il y a 47 bases sur 48 qui ont été creusées sans compter toutes les tranchées, ce qui représente plus de 48.5 m³ de terre excavée. Une grosse première tâche presque terminée qui a été réalisée avec soin, force et motivation. Nos épaules et nos gouttes, ou litres, de sueur pourront en dire des nouvelles! Tout cela, sous une chaleur intense de 30 à 35 degré chaque jour. On peut dire que notre bâtiment c’est comme dans un couple, il faut que les bases soient solides pour être durable dans le temps! Pour l’instant, sur le chantier, il y a 6 ouvriers présents avec nous, avec notre entrepreneur, Mamiosa. Le reste de son équipe composée de 7 autres ouvriers devrait arriver d’ici quelques jours.

Par ailleurs, d’autres matériaux ont été livrés au chantier : moellons, pierres, madriers et sable. Un camion a été loué toute la semaine pour faire des voyages de ces matériaux locaux. Sinon, les voyages se font à l’aide des charrettes à zébu. À profit d’être plus écologique, les voyages en charrettes sont un peu moins efficaces qu’avec le camion. On a donc profité de la location de ce dernier cette semaine pour s’en faire livrer le maximum. Une quinzaine d’hommes du village ont donc été engagés pour s’occuper de briser et de concasser la roche à la carrière et assurer le transport de tous les matériaux. En tout, il y a eu 20 voyages de sable et de roches. Ces hommes cèdent ensuite la place à 15 autres journaliers présents sur le chantier qui eux s’occupent de briser cette roche pour faire du gravier pour le béton. Hommes, femmes, jeunes et vieux du village participent donc au nouvel emploi dans leur secteur et même quelques enfants curieux qui voulaient essayer.

En parallèle, l’atelier de fer roule à plein régime également. Bien organisé, il y a les coupeurs, les plieurs et les assembleurs d’armatures. Ce sont les ouvriers de Mamiosa et les membres du PRÉCI qui s’alternent pour ce domaine. À chacun son poste, les habitudes s’installent afin d’être bien productifs! On parle donc de 868 cadres et 280 épingles pliés pour les poutres et colonnes, 48 bases des fondations et 22 cages d’armature des semelles et murs de fondations, coupées et assemblées.

Pour finir, passons aux choses sérieuses: la première coulée de béton! En effet, à mesure que les journaliers confectionnent le gravier, nous avons pu couler à certains endroits la dalle de propreté dans le fond de 28 trous d’excavation sur 48. De plus, 7 semelles superficielles (bases des colonnes) ont été coulées. En tout, presque 2 m³ de béton a été coulée! Bon ce n’est pas gros, mais pour une première semaine, on est bien heureux !

À bientôt pour de nouvelles informations !

L’info malgache du jour :

Durant une de nos visites à la capitale il y a de ça environ deux semaines, nous avons pu assister à la messe du père Pedro. Ce fameux prêtre argentin est arrivé à Madagascar il y a une cinquantaine d’années. Aussitôt touché par la pauvreté, il construit petit à petit un village qui ne cesse de croître encore aujourd’hui. Comparé à un messie, il apprend aux locaux à construire leur maison, à travailler et à s’éduquer. Tout cela basé sur la religion chrétienne. Chaque dimanche, une grande messe est donnée riche en chant, danse, couleur et cœur. Tout le monde écoute et respecte cet homme charismatique qui réalise de grandes choses pour ce peuple. En tout, il y a environ 20 000 malgaches qui appartiennent au village du Père Pedro.

L’information anodine du jour :

Le moment de la douche (ou du seau d’eau) est un combat quotidien avec nos adversaires redoutables : les cafards! Certains de nos membres se sont donc résignés à se nettoyer dehors devant le beau coucher de soleil. Haha.