Sénégal 2003

L’équipe 

 

  • Véronique Cantin (génie mécanique)
  • Gisèle Fournier (génie mécanique)
  • Stéphane Godin (génie de la construction)
  • Mélanie Pitre (génie de la construction)
  • Denis Saxena (génie mécanique)
  • Jean-François Sévigny (génie mécanique)

 

 

La communauté d’accueil 

Le village de Ndoss, une communauté de quelque mille habitants, situé dans la région de Fatick au sud-ouest de Dakar.

La situation 

Le Sénégal se situe au 156e rang sur 175 pays, selon l’échelle de l’indicateur du développement humain de l’ACDI. À la campagne, les conditions sanitaires et les équipements de santé laissent beaucoup à désirer. La plupart des médecins exercent dans la capitale, où l’on retrouve un médecin pour 1000 habitants, tandis qu’en brousse, le ratio est de un pour 15 000. Dans la région de Fatick notamment, le manque d’installations de santé est désolant. Le taux de mortalité infantile est cinq fois plus élevé dans les zones rurales que dans la capitale, et l’espérance de vie est de 50 ans. De cette situation s’est concrétisé le projet de construire à Ndoss un poste de santé comprenant un dispensaire, une maternité, un bloc sanitaire et un logement pour l’infirmier.

Les critères de conception

Nos critères étaient les suivants :

  • répondre aux besoins, en terme d’infrastructures de santé, d’une population répartie sur environ 5 kilomètres carrés, soit 2000 personnes;
  • réduire les déplacements des villageois l’accès à des services de santé;
  • concevoir le poste de santé de façon à ce qu’il puisse être inclus dans le système sénégalais de gestion de la santé;
  • faire une construction robuste et durable;
  • permettre au dispensaire d’avoir un plein accès à l’eau potable;
  • faire en sorte que le dispensaire puisse être raccordé au réseau électrique qui sera disponible en 2005;
  • fournir tout l’équipement et les médicaments nécessaires à la mise en marche du dispensaire;
  • réaliser la construction du dispensaire et du bloc sanitaire et rendre l’établissement utilisable dans un délai de trois mois.

Un travail de collaboration

Tout au long du projet, nous avons travaillé en étroite collaboration avec les villageois et chacune des étapes fut réalisée en équipe pour favoriser, de part et d’autre, le transfert de connaissances et l’apprentissage de méthodes nouvelles. À chaque jour, une quinzaine de résidents d’un même quartier venaient travailler, une rotation s’effectuant ainsi entre les quatre quartiers de Ndoss. Certains nous ont dit que ce projet les avait rapprochés. Ayant un but commun, ils ont travaillé à l’atteindre, oubliant parfois de vieilles querelles. Former des chaînes humaines pour faciliter le travail créé forcément des liens… L’esprit d’entraide exceptionnel rencontré au chantier a été une formidable source de motivation et de plaisir.

On retrouvait aussi souvent sur le chantier des enfants qui, avec une joyeuse curiosité, venaient assister à l’évolution des travaux dès qu’ils en avaient la chance. Autres spectateurs assidus : les personnes âgées du village. Ce sont elles qui ont béni le terrain avant la construction et qui ont veillé sur nous et sur le projet tout au long de l’automne afin que tout se déroule bien.

Le résultat final  


 

 

Le poste de santé qui a été construit comporte quatre bâtiments distincts:

  • le dispensaire : il sert de structure d’accueil pour les soins et la mise en observation des malades. Il comporte sept pièces : un guichet, un bureau de consultation, une salle de pansement, une salle d’injection, une salle d’observation, une pharmacie et une salle de bains.
  • la maternité : elle est la structure d’accueil et de soins pour les accouchements et les suivis de grossesses. Elle comporte quatre pièces dont une salle de bains avec douche, une salle de travail, un bureau pour la sage-femme, une salle d’accouchement.
  • le bloc sanitaire : c’est un bâtiment isolé qui permet de desservir toutes les installations du poste de santé. Il est à aires ouvertes et comporte quatre compartiments avec toilettes turques et deux robinets.
  • le logement pour l’infirmier : il accueille l’infirmier et sa famille. Il est est composé d’une chambre, d’une cuisine, d’une salle de bains et d’un séjour.

Pour notre part, nous avons financé et réalisé les travaux du dispensaire et du bloc sanitaire, ainsi que la fosse septique et le puits perdu. La maternité et le logement ont été pris en charge par le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) situé au Sénégal.

Un poste de santé bien équipé 

En plus de construire les bâtiments, nous avons équipé le dispensaire et la maternité d’équipements et de médicaments provenant du Canada. Pour ce faire, nous avons contacté l’organisme Collaboration Santé internationale (CSI) basé à Québec, qui fait la collecte de dons d’équipements et de médicaments, envoyant régulièrement des conteneurs vers des pays en voie de développement. Nous lui avons communiqué nos besoins et au début d’octobre, un conteneur a quitté le Québec pour atteindre le port de Dakar un mois plus tard. Nous avons fait entreposer le matériel à Niakhar, un village situé à 5 kilomètres de Ndoss, en attendant la fin de la construction. Les équipements fournis totalisent 24 222 $.

Ils ont été répartis entre trois villages : la majeure partie s’est retrouvée au poste de santé de Ndoss et le surplus a été divisé entre le dispensaire de Niakhar et celui de Diakhao.

Nos partenaires 

Notre partenaire de projet :

Nos principaux supporteurs :

 


Le projet en photos 

Consultez nos photos sur Flickr : Sénégal 2003.