Madagascar 2006

L’équipe 

  • Patrick Cyrenne (génie mécanique)
  • Joanie Ferron (génie de la construction)
  • Benoît Gosselin (génie mécanique)
  • Pierre-Luc Hébert (génie mécanique)
  • Jean-François Ouellet Lamy (génie électrique)
  • Marie-Claude Rochon (génie de la construction)

 

La communauté d’accueil 

Le village de Ambatolampy, Madagascar, plus particulièrement la ferme-école du Centre Sacré-Coeur. 

 

La situation 

Durant l’automne 2006, nous avons vécu dans les Hautes Terres de Madagascar, non loin de la capitale. Nous y avons construit un complexe laitier qui comprend une laiterie-fromagerie avec cave d’affinage, une étable fonctionnelle pour une vingtaine de vaches laitières et un biodigesteur. Dans une région où 90 % de la population est constituée de familles de cultivateurs, la ferme-école se veut un moyen de freiner l’exode rural des jeunes et d’améliorer le niveau de vie du district d’Ambatolampy, où les paysans sont livrés à eux-mêmes, sans formation et sans équipement.

La conception

C’est avec l’entrepreneur du Centre et ses ouvriers que nous avons entrepris la construction du complexe laitier. Ensemble, nous avons effectué les différentes étapes de construction incluant nivellement, excavation, fondations, élévation du bâtiment, cave d’affinage en béton, planchers, toiture, crépi de finition, etc.


Pour l’équiper, nous avons fait transporter par conteneur du Québec des équipements tels écrémeuse, bains-marie, évier et tables de travail, ainsi que du mobilier offert par Collaboration santé internationale (CSI) pour que le complexe puisse être fonctionnel très rapidement.

Le biodigesteur 

La construction du biodigesteur nous a demandé beaucoup d’énergie et de patience mais cette partie du projet nous tenait à cœur étant donné la pertinence de cette source d’énergie dans un pays qu’on déforeste pour le chauffage, et qui plus est, dans une ferme où la matière première ne manque pas. Seulement vingt-cinq litres de lisier de porc sont nécessaires quotidiennement pour alimenter en biogaz la maison du gardien. Ce système pique maintenant la curiosité de tous les passants et quel bon moyen de sensibilisation! Certes, il ne pourra pas alimenter en biogaz tout Ambatolampy mais il permettra de conscientiser et d’aider au développement de biodigesteurs dans la région.

 

Des surplus mis à profit  

Arrivés environ aux deux tiers de la construction de la laiterie, nous avons réalisé que nous allions disposer d’un surplus de ressources financières, ayant estimé à la hausse les coûts de réalisation de l’ensemble du projet. Comment mettre à profit cette somme le plus judicieusement possible? Après plus de deux mois sur le terrain, nous avions maintenant une bonne idée des besoins de la ferme quant à la transformation du lait.

Mentionnons que le Centre avait fait l’acquisition, peu de temps après notre arrivée, de quatre vaches néo-zélandaises; très jeunes toutefois, elles ne pourraient donner du lait avant deux ans. Nous avions pensé qu’il serait toujours possible d’acheter du lait pour faire fonctionner la laiterie mais le fourrage pour les animaux étant très cher en saison sèche, acheter 100 litres de lait par jour devint impensable.

Dans ce contexte et avec notre surplus d’argent, nous avons fait l’acquisition de quatre sympathiques vaches locales donnant déjà du lait. L’étable pouvant accueillir sept vaches, toutes y ont trouvé une place mais trois petits veaux étant attendus pour juin, toutes ces bêtes allaient éventuellement se retrouver très à l’étroit.

Nous avons donc entrepris une nouvelle et dernière étape à notre collaboration avec la ferme-école : la construction d’une spacieuse étable pouvant accueillir vingt vaches et pourvue d’une salle de traite, d’une infirmerie et d’un grenier pour stocker le fourrage. Faute de temps, nous n’avons pu la terminer avant notre départ mais nous en avons remis la responsabilité à notre collaborateur et ami, frère Romain. Aujourd’hui, le résultat est impressionnant, l’étable est vaste et fonctionnelle et la quantité de vaches qu’elle accueille permet aussi d’alimenter en lait l’orphelinat voisin.

Nos partenaires 

Le Centre Sacré-Coeur et son responsable, frère Romain.


Nos partenaires financiers

Nous tenons à remercier tous les groupes qui nous ont offert leur appui financier car sans eux, ce beau projet n’aurait pu voir le jour.

Le projet en photos

Consultez nos photos sur Flickr : Madagascar.