Cameroun 1999

L’équipe

  • Mathieu Bergeron (génie de la construction)
  • Sylvain Chantal (génie de la construction)
  • Louis Delisle (génie électrique)
  • François Maltais (génie électrique)

 

La communauté d’accueil

Le village de Yokadouma, à 650 km à l’est de la capitale Yaoundé

Un petit détour par le Tibet

À l’origine, c’est dans un village du Tibet que nous nous sommes installés pour construire une école maternelle. À la fin septembre, quelques jours après le début du projet, les militaires chinois nous ont ordonné de cesser nos activités, et ce malgré que nous possédions toutes les autorisations requises de la part du gouvernement chinois. En dépit de l’intervention de l’Ambassade du Canada en Chine, nous avons été invités à quitter le pays, ce qu’on a fait la mort dans l’âme. Refusant de laisser tomber notre projet d’aide humanitaire et de rentrer au Canada, nous avons communiqué, à partir de l’Inde, avec les Oeuvres MIR, une ONG québécoise. Cet organisme nous a alors orientés vers le Cameroun et nous a aidés à obtenir des fonds additionnels du ministère des Relations internationales du Québec.

La situation

La communauté de Yokadouma était déjà desservie par une école primaire, mais depuis plusieurs années, les villageois espéraient une maternelle pouvant accueillir de 200 à 250 enfants. Le projet s’est inscrit dans le prolongement de l’aide humanitaire apportée par les Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie dont la mission consiste à éduquer les enfants et soigner les malades.

Les fournitures et l’achat de matériaux

  • Achat d’outils et de matériaux de construction au village de Yokadouma. La livraison des pièces, souvent commandées dans la capitale située à 650 km, dépendait des conditions routières souvent mauvaises en raison des pluies
  • Certains matériaux ont été pris à l’état brut au cœur de la brousse, entre autres les pierres volcaniques concassées sur le chantier et le sable sur le bord de la rivière à quelques kilomètres
  • Puisage de l’eau à la rivière au besoin

La construction

  • Fabrication de 5000 parpaings (blocs de béton) de 15 et 20cm de largeur
  • Façonnage des étriers, assemblage des colonnes et poutres d’armature
  • Fondation : construite en escalier pour compenser la dénivellation du terrain. Coulage du béton de propreté et du béton des semelles. Maçonnerie, coulage des amorces de colonnes, mise en place des coffrages
  • Remblais et compactage
  • Érection des murs (5 à 6 rangées de blocs par jour), coulage des linteaux
  • Toiture
  • Coulage de dalles de sol en béton recompactage et nivellement du sol préparation et transport du béton à l’aide de brouettes, coulage et lissage
  • Installation des portes et fenêtres fabriquées dans un atelier de la région
  • Reconstruction des latrines communautaires

Les travaux de finition

  • Finition intérieure et extérieure : application de crépi mortier à base de sable tamisé manuellement), de chaux et de peinture
  • Installation de grilles antivol et de deux escaliers
  • Installation du système de plomberie, incluant un évier par classe ainsi qu’un lavabo et une toilette dans le bureau
  • Réalisation du système électrique (néons, interrupteurs, prises électriques)
  • Fabrication du mobilier (tables et chaises) confiée à une école d’ébénisterie

Le résultat final

La présence d’une école maternelle dans le village de Yokadouma contribue à améliorer la qualité de vie des villageois. Accueillir les enfants à l’étape de la maternelle leur permet ajouter une année à leur scolarité.

L’école comprend deux salles de classe puvant accueillir une centaine d’enfants chacune, un bureau avec toilette pour le professeur, un atelier de travail pour les activités de groupe et une véranda. Elle est annexée à la salle paroissiale et son architecture est en harmonie avec celle-ci. Elle a été conçue de façon à être bien aérée, bien éclairée, protégée contre le vol et adaptée à la taille des enfants. Des latrines communautaires ont été installées pour remplacer celles qui ont dû être démolies pour la construction de l’école. En fin de projet, un surplus budgétaire nous a permis de construire les fondations de quatre latrines pour la maternelle.

Nos partenaires

Nos partenaires de projet :

  • les Œuvres Mir (ONG québécoise)
  • les Sœurs Servantes du Saint-Cœur de Marie (au Cameroun)

Nos principaux supporteurs :

Le projet en photos

Consultez nos photos sur Flickr : Cameroun.