Bolivie 1994

 

L'équipe

  • France Beaulieu (génie de la construction)
  • Enrico Bouchard (génie de la construction)
  • Éric Camaro (génie de la construction)
  • Richard Cyr (génie électrique)
  • Carl Moreau (génie de la construction)
  • Jean-Pierre Richard (génie de la construction)

 

La communauté d'accueil

Le village de Chulumpini à 4 800 mètres d'altitude, situé dans la réserve faunique de
Ulla-Ulla, à 350 km au nord de la capitale La Paz.

La situation

Le village de Chulumpini compte 38 familles vivant dans un rayon de cinq kilomètres. Les habitants vivent essentiellement des revenus que leur procure la laine des troupeaux d'alpagas (sorte de lamas) et on dénombre environ 1000 bêtes pour l'ensemble de la communauté. La flore étant pratiquement inexistante à cette altitude, les alpagas broutent dans les marécages. La construction d'un aqueduc ainsi que l'irrigation des terres visaient à permettre aux éleveurs d'obtenir une qualité de laine supérieure, augmentant leurs revenus. Par le fait même, nous avons approvisionné la petite école du secteur en eau potable.

 

Les fournitures et l'achat des matériaux

C'est directement à La Paz, quelques jours après notre arrivée en Bolivie, que nous avons dû acheter et les matériaux et les outils, et ce avant même de nous rendre au village de Chulumpini. Il faut dire qu'il n'existe aucun système de livraison et que toutes les transactions se font par marchandage sur place. De plus, aucun camion ne fait régulièrement le trajet entre La Paz et Ulla Ulla (350 km), si bien qu'il faut en réserver un très à l'avance et avoir assez de matériaux pour justifier le voyage.
Compte tenu du peu de ressources matérielles disponibles dans cette région, nous avons préconisé des procédés simples, simplifiant ainsi grandement la liste des matériaux et de l'équipement. Acheminer tout cela jusqu'à Chulumpini a exigé plus de 30 heures de transport et des péripéties incroyables…

La construction

Arrivés sur les lieux dans les hauts plateaux, nous avons constaté l'ampleur des travaux d'excavation requis pour la pose des tuyaux. Trois sources d'eau étaient connues dans la région mais la communauté ne voulait pas utiliser la plus forte, désirant s'en servir à d'autres fins. La première étape a donc consisté à optimiser notre alignement avec l'école tout en évitant le plus possible les collines ou les dépressions du sol. Devant utiliser les deux autres sources disponibles pour s'assurer d'un débit suffisant, la construction de deux réservoirs s'est avérée nécessaire, soit un petit se vidant dans un plus grand pour toujours maintenir l'eau à son niveau maximum.

Les travaux de finition

Les 540 mètres séparant les sources de l'école ont été divisés et des villageois ont chacun creusé une section. Simultanément, nous avons excavé les deux sources. Une fois ces travaux exécutés, nous avons travaillé aux coffrages de la première source, employant des méthodes assez artisanales, et à l'installation des tuyaux. Vint ensuite l'étape cruciale de la fabrication du béton. De longues explications furent nécessaires afin de bien faire comprendre aux villageois l'importance du bon dosage pour faire le béton et nous avons fait avec eux de nombreux essais.

La consolidation a été effectuée avec un grand bout de bois, seul outil disponible pour ce faire, afin de s'assurer de l'uniformité dans toutes les couches. Pour ce qui est du mûrissement du béton, en plus des coffrages laissés en place, des couvertures delaine ont permis au béton de mûrir malgré le froid des nuits. Après avoir enlevé tous les coffrages, le fond du réservoir fut rempli de pierres rondes. Pour terminer on a procédé au remblayage des tuyaux sur toute la longueur.

Nos partenaires

Notre partenaire de projet :
Le Centre canadien d'étude pour la coopération internationale (CECI)

Notre principal supporteur :
L'École de technologie supérieure

Le projet en photos

Visionnez les photos sur Flickr : Bolivie 1994